Par normal, il entendait marie une seule et bonne fois pour toutes. Et, pour se prevenir de le heredite o combien nomade, il s’etait choisi un metier de paix et de racines: nos jardins.
Que Dieu soit maudit et bien autant celebre au sein des siecles des siecles.
Par un jour de grand froid, une passion arrive a notre Gabriel. Elle s’appelle Elisabeth, c’est la plus belle femme de l’univers. Helas, deux enfants l’accompagnent et un epoux l’attend: commencent le miracle et Notre douleur de l’adultere durable. Non les frenesies d’une passade mais trente-cinq annees d’un week-end eperdu.
A Paris, Seville, Sissinghurst, Gand et Pekin, Gabriel et Elisabeth, ces deux amants a l’ancienne, vont se fuir et se retrouver en larmes, des vertiges eblouis du corps et la geographie.
Mal a peu, ils vont s’inventer la seule demeure qui resiste aux protestations d’une morale: une legende.
Ils vont decouvrir que J’ai seule verite, la seule dignite, la seule aventure, c’est moyen.
Voici le portrait de cet animal indomptable et demode: un sentiment.E.O.
J’ai Grammaire reste une chanson douce reste une fantaisie joyeuse.Jeanne, la narratrice, une jeune adolescente, pourrait etre la petite soeur d’Alice, l’heroine de Lewis Carroll, precipitee dans un monde ou les reperes familiers paraissent bouleverses. Avec son frere aine, Thomas, elle voyage beaucoup : leurs parents sont separes et vivent chacun tout d’un cote de l’Atlantique. Un jour, leur bateau fait naufrage et, seuls rescapes, ils echouent miraculeusement dans une ile inconnue.
Accueillis par Monsieur Henri, un musicien poete et charmeur, ils decouvriront 1 territoire magique ou des mots menent un life : ils se deguisent, se maquillent, se marient. C’est une promenade dans la ville des mots, pleine d’humour ainsi que poesie, ou les regles s’enoncent avec legerete. Les tribus de verbes et d’adjectifs, les horloges du present et du passe s’apprivoisent minimum a minimum, au rythme des chansons douces de Monsieur Henri.
« Cette histoire commence dans la nuit des temps. Un homme qui passe remarque votre arbuste dont les branches se terminent par des flocons blancs. On va pouvoir imaginer qu’il approche la main. L’espece humaine vient d’effectuer connaissance avec la douceur du coton.
Depuis des annees, quelque chose me disait qu’en suivant nos chemins du coton, de l’agriculture a l’industrie textile en passant par la biochimie, de Koutiala (Mali) a Datang (Chine) en passant avec Lubbock (Texas), Cuiaba (Mato Grosso), Alexandrie, Tachkent et la vallee d’la Vologne http://datingmentor.org/fr/tinychat-review/ (France, departement des Vosges), je comprendrais mieux ma planete.
Mes resultats d’une longue enquete ont depasse faire mes esperances.
Pour saisir nos mondialisations, celles du Bartom et celle d’aujourd’hui, rien de mieux que l’examen tout d’un morceau de tissu. Sans doute parce qu’il n’est fait que de gamin et de liens, ainsi, des voyages une navette. »
Je m’appelle Gabriel.
J’suis ne en 1883 a Levallois, capitale des chevaux. Louis etait mon pere, tres gourmand de mariages. Moi, depuis plus d’un demi-siecle, j’adore deux soeurs : Clara, la longue, photographe de shtetls, et Ann, la blonde, une femme d’affaires qui ne se donne que debout.
Grace a elles, ma vie aura ressemble a une exposition coloniale : un faux empire, Plusieurs reves trop grands, 1 spectacle pour les familles.
Grace a elles, j’aurai connu l’Amazonie, Belem do Para, le positivisme, le port de Londres, la course automobile, la vie secrete de Clermont-Ferrand, les jolies amies de Freud, la figure hideux du Velodrome d’hiver, la vieille Hue, capitale des tombeaux. Et tant d’autres curiosites.
Ann et Clara m’auront appris des verites insoupconnees, pourquoi pas que le caoutchouc ressemble a J’ai democratie, il evite nos guerres civiles entre nos trucs, que sans des bicyclettes jamais nous n’aurions perdu Dien Bien Phu, ou que les chagrins d’amour paraissent plus doux dans la jungle.
Prix Goncourt en 1988
‘ Ce recit est 1 mensonge, madame la Juge. Un mensonge par le fait meme d’la destination que j’avais choisie : je savais mieux que personne que la glace est la memoire de l’univers. ‘
Lorsqu’ils se rencontrent a votre diner arrange avec leurs amis, Suzanne et Gabriel ont deja bien vecu. Finir de foudre est immediat. Mais apres quatre annees mariage, leur couple bat de l’aile. Notre divorce prononce, Gabriel part pour le Grand Nord dont il apprecie les etendues gelees. C’est aussi, au c?ur d’une tempete, qu’il recoit un message de Suzanne. Comment reparer et cela semble perdu ? Du detroit de Bering a toutes les iles jumelles Diomede, ils vont bien faire Afin de se retrouver et briser en eux la mer gelee.
« Depuis l’enfance, il est notre ami. Et les animaux de ses Fables, notre famille. Agneau, corbeau, loup, mouche, grenouille, ecrevisse ne nous ont plus jamais quittes.Malicieuse et sage compagnie !Mais que savons-nous d’une Fontaine, sans doute le plus grand poete de notre langue francaise ?Voici une promenade au pays vrai d’un certain bien petit Jean, ne le 8 juillet 1621, dans la bonne ville de Chateau-Thierry, juste a l’entree d’la Champagne. Bientot voila Paris, joyeux Quartier latin et petits camarades : Boileau, Moliere, Racine.Voici un protecteur, un trop brillant surintendant des Finances, bientot emprisonne. On ne fera nullement sans va parfois l’ombre au Roi Soleil.Voici un tres coherent mari : vite cocu et tranquille de l’etre, pourvu qu’on le laisse arpenter a sa propre guise.Voici Notre pauvrete, malgre l’immense succes des Fables.Et, peut-etre concernant le meilleur, voici des Contes. L’Education nationale, qui n’aime gui?re rougir, interdisait de nous des savoir. On y rencontre trop de dames « gentilles de corsage ».Vous allez voir comme Notre Fontaine ressemble a l’existence : mi-fable, mi-conte.Gravement coquine. »