Si vous recitez le benedicite, pensez-vous que c’est Dieu qui a rempli votre assiette ?

N’est-ce jamais plutot ce salaire ?

Ou alors, est-ce Dieu qui oublie de remplir les assiettes de ceux qui meurent de faim ?

Que veut penser rendre grace a Dieu, lui dire merci ? De quoi lui dire merci ?

Si nous disons merci, c’est parce que nous pensons que Dieu a fera quelque chose pour nous. Qu’est-ce que cela signifie ? Le croyant reste celui qui considere qu’il tient de Dieu sa vie, dans le origine comme dans le deploiement quotidien, dans sa croissance comme dans la maladie et la dependance. J’ai priere le dit qui demande : « donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ». Et si nous remercions c’est que nous estimons que nous avons ete exauces.

Dire que Dieu donne, c’est penser que vivre n’est jamais seulement une affaire biologique. Cela apparait simple que Dieu ne donne pas le pain, au moins immediatement, bien au sens litteral. Dieu n’est pas ainsi cause de la vie. Si nous vivons, biologiquement, cela s’explique avec des circonstances, la satisfaction des besoins fondamentaux et avec nos lois de l’evolution. Dieu est biologiquement hypothese inutile. Et pourtant, nous remercions, nous rendons grace a Dieu, nous faisons eucharistie.

Mais notre vie n’est nullement dite une fois que l’on a parle de biologie. Nous ne nous resumons nullement a etre des vivants parmi d’autres (sans denier ou mepriser en rien que nous soyons aussi des etres biologiques). Nous sommes des vivants parlant, c’est-a-dire desirant et vivant avec d’autres vivants qui desirent tel nous. Ainsi, on peut vivre biologiquement et n’etre pas vraiment vivant, ne pas vivre comme des vivants. L’homme ne vit jamais seulement de pain (Dt 83 ; Lc 43), ou encore le pain que Dieu donne reste un pain qui fera que l’on ne meurt jamais (Jn 658). Que designe votre pain ? Que designe le don de Dieu ? Que signifie que Dieu fait vivre ? Qu’est-ce donc, autre que le pain par exemple pain, via lequel nous vivons et que Dieu donne ? Si nous reduisons l’existence a votre qu’en dit la biologie, il n’y a pas de sens a dire que Dieu donne, pas de sens a le remercier.

Pour vivre content, il nous va falloir des amis, de l’amour.

« L’homme heureux a besoin d’amis » (P. Ric?ur , Soi-meme tel votre nouvelle, p.213 citant Aristote , Ethique a Nicomaque, IX, 9). Vous pouvez avoir ce qu’il faut Afin de manger, bien, avec ou sans grandes richesses. Si vous n’avez jamais d’amour autour de vous, vous mourez. L’homme, c’est une evidence, ne vit pas seulement de pain. Il va falloir certes du pain pour vivre, mais ceci ne suffit gui?re. On meurt, on creve, sans amour ; la privation d’amour a meme des repercutions biologiques.

Est-on plus vivant avec 2 ou quinze amis ? Ce n’est pas une question de nombre, mais enfin, l’ami dilate une capacite a vivre, a vivre heureux et donc a vivre avec d’autres amis, a vivre avec eux de l’amour. L’amour des autres nous fera vivre. Peut-on dire que l’amour reste cause d’la vie ? On dira plutot que l’amour des autres, c’est cela la vie, le pain en life. Manger le pain de l’amitie permet de tenir dans les epreuves. Mes amis seront des co-pains ou des com-pagnons. L’amour recu et donne, peut-etre on voit longtemps deja, fait vivre aussi apres lorsque l’on est prive d’amour, comme dans des situations extreme d’oppression. N’est-ce nullement l’amour des autres, au 2 sens du genitif, qui peut faire endurer bien des souffrances, qui peut Realiser que aussi moribond, on est encore un vivant, meme ecrase, on sera alors debout.

L’amour, don qui fait vivre

L’amour n’est nullement quelque chose que l’on a, a la difference du pain qui se conserve plus ou moins bien. L’amour certes peut aussi mourir et s’abimer, disparaitre. Et quelle douleur, mortelle ! Ce n’est nullement une image de dire que l’amour fera vivre. C’est votre que nous vivons effectivement, i  chaque fois, et on l’fait tellement habitue que l’on ne le voit qu’a y faire attention. C’est pourquoi, l’on croit que c’est une image, un jeu de langage. Et cependant l’amour fera vivre, certes differemment, mais assurement au moins autant que le pain. Augustin interrogeait : « Telle est la grande enigme : que nous ne voyions jamais ce que nous ne pouvons gui?re ne point voir » ( De Trinitate xv , 9, 16).

C’est quoi donc cet amour qui fait vivre, que nous partageons avec les amis, que nous recevons des parents ainsi que la famille, que nous echangeons avec l’amant ou le conjoint ? Sans doute nullement quelque chose d’observable comme 1 objet. Et c’est pourquoi de maniere paradoxale, mais non contradictoire, on en parle avec une metaphore, tel d’un pain, justement parce que i§a fait vivre, justement parce que c’est la base d’une vie comme le pain est la base de la nourriture au cure alimentaire mediterraneen qui donne naissance aux cultures occidentales.

C’est quoi votre amour ? Un echange de votre que nous ne possedons jamais. Aimer, c’est dialoguer quelque chose que nous n’avons gui?re et qui advient dans cet echange. L’amour c’est la rencontre de l’echange. L’amour nous precede et nous donne d’entrer en echange. L’amour c’est l’echange de et cela pourtant nous precede et nous traverse.

L’amour, c’est un synonyme d’la vie, non nullement en tant que biologie, mais en tant qu’animee humainement. L’amour, c’est 1 nouvelle nom en vie, si la vie n’est pas reduite au biologique. Pourquoi donc vivre, si votre n’est pour aimer ? Pourquoi donc aimer, si ce n’est pour vivre ? Certes, Il semble malheureusement possible https://datingmentor.org/fr/beautifulpeople-review/ de vivre sans aimer, bien pour un moment, mais n’est-ce gui?re plutot survivre, voire etre en train de mourir, d’agoniser, ainsi que l’homme au secours duquel se porte le Samaritain une parabole ?